« Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir sur le lieu de sa sainteté ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. » Ps 23
Ce verset du Psaume 23, que nous méditerons à la Toussaint, vient éveiller la conscience inquiète de l’homme pêcheur. Lors de la grande rencontre, pourra-t-il se tenir devant le Dieu trois fois saint ? « L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles », voilà l’homme qui peut se tenir devant Dieu.
Dans l’expression « L’homme au cœur pur », le mot « pur » dans la Bible a le même sens qu’en chimie : on dit qu’un corps chimique est pur quand il est sans mélange ; le cœur pur, c’est celui qui se détourne résolument des idoles pour se tourner vers Dieu seul. « L’homme aux mains innocentes », c’est encore dans le même sens ; les mains innocentes, ce sont celles qui n’ont pas offert de sacrifices aux idoles, ce sont celles aussi qui ne se sont pas levées pour la prière aux faux dieux.
Ainsi le désir de rencontrer Dieu sera comblé à la seule condition de se tourner résolument vers lui et d’abandonner les pratiques idolâtriques. N’ayant pas sacrifié aux idoles comme jadis le peuple Hébreux avec le culte du veau d’or, nous pourrions nous sentir légitimement dignes d’être présentés au Dieu trois fois saint. Certes, les pratiques idolâtriques polythéistes n’ont plus cours depuis longtemps, mais nous pourrions réfléchir à ce qui nous éloigne de Dieu aujourd’hui. L’argent, la gloire, le pouvoir, la recherche des plaisirs, le besoin de posséder… la liste serait trop longue et la véritable question serait pour nous de démasquer où se cache l’idolâtrie dans notre vie.
Le Psaume 23 éclaire l’homme pécheur qui cherche à purifier son cœur : « il obtient de Dieu son Sauveur la justice ». En effet, la justice vérifie la conformité au projet de Dieu. L’homme juste est celui qui accomplit fidèlement sa vocation. Ainsi, la justice nous engage concrètement à conformer tous les aspects de notre vie au projet de Dieu qui est le bonheur de ses enfants.
« Dans ton amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t’implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous ta miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète et en donnant plus que nous n’osons demander. » Amen
Jalil Berrada, diacre