Notre vulnérabilité spirituelle n’a d’équivalant que notre fragilité physique. L’Ecriture nous avertit : « Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité ». « C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde ». Par sa Résurrection, le Seigneur a transformé la souffrance en un temps de vérité et le trépas en un lieu de passage, l’un et l’autre purificateurs et salvifiques.

Cependant, Il lui en coûte de nous voir souffrir. Il connaît notre faiblesse pour l’avoir incarnée jusqu’au bout et sans pécher, alors qu’il sait qu’elle nous expose au désespoir et même à la révolte. En effet, l’Adversaire s’invite chez le souffrant pour l’achever. Et Dieu de veiller que l’épreuve ne dépasse pas nos forces.

C’est pourquoi Saint Pierre commence par dire au centurion Corneille que Jésus « a passé en faisant le bien et en guérissant ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable ». Il se laisse même soustraire, subrepticement et dans la bousculade, la guérison par une hémorroïsse qui touche à peine son vêtement dans la foi. Il assume ainsi toutes nos misères, en vue de les brûler sur la croix.

Il se veut Sacrement de Salut dans sa chair, en nous accordant des gages physiques et psychiques. Débordant de miséricorde, son Cœur nous prouve que notre « Père est Paix » par un Sacrement dit « des malades », qui peut être redonné dans l’épreuve et qui pardonne même les péchés.

Profitons de ce Dimanche pour mieux le connaître et apprendre de l’Eglise comment en profiter. La fête de Notre-Dame de Lourdes approche et nous rappelle les bienfaits de tout cela. Prions pour que le Seigneur nous trouve humbles et reconnaissants,

Père Ippolito Zandonella