Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais je ?

Ce magnifique refrain d’un chant de louanges bien connu est repris du psaume 26 de ce dimanche où se mêlent à la fois supplication et exultation de l’homme face aux circonstances de la vie. Heurs et malheurs, l’histoire de chacun d’entre nous connaît des hauts et des bas. Au milieu de toutes nos aventures, nous disciples du Christ sommes appelés à garder confiance et mieux encore à approfondir notre foi. Cela commence maintenant puisque « Le Seigneur est ma lumière et mon salut » se décline au présent : voilà le langage de la foi, une confiance indéracinable au centre de notre vie.

Dans notre profond désir de rencontrer Dieu, nous cherchons sa face mais elle nous reste cachée. Il nous est impossible de voir Dieu directement car sa gloire serait trop éblouissante pour nos yeux. Le rayonnement de sa Présence nous apparait comme ineffable et inaccessible mais nous pouvons la ressentir dans notre cœur. Bien qu’incommensurable, la grandeur de Dieu ne nous écrase pas, bien au contraire, elle nous protège, elle est notre sécurité. L’immense respect qui envahit le croyant mis en présence de Dieu n’est donc pas de la peur, mais ce mélange de totale confiance et d’infini respect que la Bible appelle « crainte de Dieu ».

Affranchis de toute crainte à l’exception de celle de Dieu, nous sommes invités à n’avoir plus peur de rien ni de personne, y compris de la mort. Dans l’Ancien Testament, le plan de Dieu s’attachait à la Terre Promise où le peuple élu était appelé à y vivre saintement. Quand le psaume 26 a été composé, il ne venait à l’idée de personne que l’homme puisse espérer un horizon autre que terrestre et personne n’imaginait que nous soyons appelés à ressusciter. Mais, désormais, pour nous, chrétiens, brille la lumière de la Résurrection du Christ ; à sa suite et avec lui, nous pouvons dire : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants », et pour nous, désormais, cela veut dire la terre des ressuscités.

Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé, fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire et rendre grâce pour tes bontés sur la terre des vivants. Amen

Jalil Berrada, diacre