Bonne année !
Le premier janvier est toujours une fête. Une fête, car elle signe comme un nouveau départ où toutes nos bonnes résolutions vont être mises en œuvre avec succès. Une fête, car c’est le jour où l’on célèbre Marie, mère de Dieu et que rien ne serait arrivé sans elle. Une fête, car c’est le jour où l’on fête la circoncision de notre Seigneur, le jour où la goutte de sang s’étant écoulée du saint prépuce a annoncé notre salut. Enfin, c’est la journée mondiale de la paix. Celle-ci, nous n’avons plus trop envie de la fêter tant le monde paraît habité par la violence, depuis la cour d’école jusqu’aux conflits armés entre pays.
Pourtant, le monde est encore à majorité chrétienne et la violence est censée être étrangère à notre foi. Voilà pourquoi le mois de janvier est l’occasion de réfléchir à ce qu’est la paix. L’enseignement de l’Eglise nous le dit : la paix n’est pas synonyme de l’absence de guerre. C’est assez simple à comprendre. La guerre est une manifestation physique alors que la paix reflète avant tout un état du cœur. Et cela nous arrive tous les jours : on peut ne pas être en paix sans pour autant se faire la guerre. Ce qui est vrai pour nous reste vrai à plus grande échelle.
Ce point est crucial car la paix est constitutive de l’alliance que Dieu fait avec les hommes : sans paix, il n’y a pas d’unité possible entre le ciel, le monde de Dieu et la terre, le nôtre. Il n’y a qu’un moyen d’obtenir cette paix, c’est l’amour. On le sait. Mais on oublie qu’aimer ses amis, c’est très bien, mais ça ne fonde pas vraiment la paix. Ce qui fonde la paix est l’amour des ennemis. Cette vérité est même le cœur de l’enseignement de Notre Seigneur Jésus. Il ne peut y avoir d’alliance entre le ciel et la terre sans l’amour de l’ennemi, à commencer par ses ennemis dans sa propre vie. C’est difficile à entendre, voilà donc une bonne raison de crucifier Jésus.
Il vient que le 1er janvier est le jour où l’on est censé fêter l’amour des ennemis. Ceci explique peut-être pourquoi on n’aime pas bien fêter la journée mondiale de la paix. C’est donc une grâce qu’on peut demander à Notre Seigneur pour cette nouvelle année : une bonne capacité à aimer ses ennemis !
p. Sébastien Sorgues