Heureux les hommes dont tu es la force :
Des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Jetant un regard sur l’année qui s’achève, qui ne s’est pas interrogé face à la montée des dangers de toutes sortes qui menacent notre pays, notre société voire nos familles ? Alors que les risques de notre temps sont déjà abondamment commentés dans les médias, il n’est pas besoin de les décrire ici mais on comprend mieux le désarroi du peuple Hébreu lorsqu’il avait à subir le voisinage de nations surpuissantes, la calamité des catastrophes naturelles ou l’épreuve d’épidémies meurtrières.

Comme le pèlerin en marche vers Jérusalem aux temps anciens, nous pouvons aujourd’hui ressentir ferveur et fatigue à la fois et nous tourner vers le Seigneur pour nous aider à surmonter tous les obstacles collectifs ou personnels qui se dressent devant nous : « Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri ver le Dieu vivant ! ». C’est dans l’expérience de notre finitude et de notre pauvreté fondamentale que nous pouvons découvrir ensemble la merveille de l’expérience de la foi : alors nous accepterons de reconnaître que nos seules forces ne suffisent pas, qu’une autre force peut s’emparer de nous et nous donner de poursuivre la route jusqu’au bout.

Au cœur de nos vies, qui sont à leur manière un pèlerinage vers la Jérusalem céleste, nous faisons bien souvent cette expérience ; que de fois nous voudrions tout abandonner de nos petits efforts qui suffisent à nous décourager ; mais alors il suffit d’appeler Dieu à notre secours, de reconnaître notre impuissance et d’autres forces nous sont données, qui ne sont pas les nôtres, nous le savons bien.  « Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur ». C’est la chance des pauvres et des humbles, des fatigués (le mot hébreu « anawim » veut dire « les dos courbés ») de découvrir la seule chose qui compte : à savoir que notre seul vrai bonheur est en Dieu.

Seigneur, donne-nous la force d’avancer sur tes chemins de vie, et en ce temps où nous fêtons la Sainte Famille, accorde-nous la grâce de pratiquer, comme elle, les vertus familiales et d’être unis par les liens de ton amour, avant de nous retrouver pour l’éternité dans la joie de ta maison. Amen

Jalil Berrada, diacre