Ces derniers dimanche, nous avons suivi Jésus dans les premiers temps de sa vie publique. Nous avons partagé avec lui ses premiers liens avec Jean-Baptiste, nous avons vu de quelle manière il appelait ses premiers disciples, nous avons entendu le résumé fulgurant de son enseignement : « Le règne de Dieu est arrivé, convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ».
Et c’est ainsi que La liturgie de ce jour, nous invite à rentrer un peu plus encore dans le cœur de celui que nous nous efforçons de rencontrer et d’aimer. Elle nous invite à contempler son visage. Savons-nous vraiment ce que signifie contempler le visage de Dieu ? La vie de certains grands saints pourrait nous y aider par exemple Saint-François-d ’Assise ou Sainte Thérèse de l’enfant Jésus.
Marc nous invite à recevoir cet enseignement du Christ qui est un enseignement nouveau. Le Christ va marquer son autorité, non à la manière des scribes spécialistes des écritures, dont l’expression est traditionnelle. Leur influence dans la conscience juive est importante, mais d’une manière différente. Lui, homme issu du peuple, qui n’était ni un spécialiste, ni un exégète, ni un théologien va se mettre à parler avec autorité en un langage accessible et il va être entendu y compris par les démons ! Jésus va donner une dimension extraordinaire à la plus humble des réalités et sachant en même temps apporter le secours qui est nécessaire pour que l’humanité traversée par le doute ou par le mal sente les bienfaits de Dieu.
L’enseignement du Christ n’est pas théorique, il est intemporel, il s’adresse à nous au cœur de nos situations humaines diverses. A nous de l’entendre, de le recevoir avec enthousiasme ; à nous de percevoir ce langage directe mais tellement personnalisé.
Essayons de comprendre que Jésus est toujours déroutant, qu’il vient secouer nos certitudes, qu’il vient fissurer nos cœurs et nos âmes afin que la parole de Dieu puisse pénétrer pleinement en nous.
Vincent Redier, diacre